Comment traverser le sujet « Noël dans ta famille » en couple ?

Qu’est-ce qui est en jeu ? La douceur et la paix

Lorsqu’il a fondé sa famille, le couple a fixé consciemment ou non les règles qui la régissent.
Passer quelques jours dans la famille de l’un ou de l’autre, de l’un puis de l’autre, implique de jouer le jeu selon des règles plus complexes, et souvent moins clairement définies.
Il y a des grands-parents qui régissent les choses : menus, répartition des chambres, services… Il y en a d’autres qui ne définissent rien et qui se glissent dans l’organisation ou semblant d’organisation de la fratrie. Et puis il y a l’immense palette de tous ceux qui s’étalent entre ces deux pôles.
Accepter de ne plus être maître complet du jeu peut être compliqué si la belle-famille fixe un cadre très tranché par rapport à celui que le couple a défini pour lui.
Les sujets d’éducation peuvent très vite devenir source de conflits quand les méthodes et les rythmes diffèrent.
Il est bon alors de se fixer une règle de plusieurs courts moments communs plutôt que de s’épuiser en de longs séjours.

Qu’est-ce qui est en jeu ? Vivre un temps convivial et fraternel

Qu’est-ce qui est en jeu ? Vivre un temps convivial et fraternel où le conjoint retrouve ses parents et sa fratrie, où les enfants profitent de leurs cousins. Cela vient nourrir les liens de famille, qui offrent normalement une stabilité, un ancrage émotionnel et social puissant.
La maladie et le grand âge peuvent rendre arides ces retrouvailles mais elles sont importantes pour soutenir les parents âgés. Si en revanche, la manipulation, le chantage, l’humiliation et le ressentiment sont de mise, il peut-être bon de remettre en question les fêtes en famille.

Si la convivialité n’est pas présente, si la joie ne se répand pas, si l’amour ne se donne pas, on peut faire le choix ou se poser la question de maintenir ce moment commun ou pas.

Qu’est-ce qui est en jeu ? La joie et la foi de Noël à partager

Les repas de Noël, trop copieux, la profusion de cadeaux qu’on s’oblige parfois à s’offrir mutuellement sont des envahisseurs qui réduisent parfois la joie à néant.

Noël dans la belle-famille peut s’accomplir dans une simplicité et une sobriété bienheureuses. Les maîtres-mots seront la délicatesse des relations et celle des sujets matériels. Bannir les « on a toujours fait comme ça » et oser de nouvelles pratiques.
Le souci de l’écologie peut aider à choisir de fêter Noël avec une plus grande simplicité : tirage au sort pour que chacun prépare un beau cadeau pour une personne plutôt que des tas de petits cadeaux pour tous. La belle-sœur au chômage en est soulagée, les étudiants et jeunes pros aussi. La seconde main devient d’ailleurs un réflexe durable pour les cadeaux de Noël.
Un repas où chacun contribue mais en simplicité génère plus de joie qu’une succession de repas et apéritifs où les corps s’échauffent entrainant les esprits.

En bref, trois mots-clés peuvent contribuer à vivre Noël dans la famille et belle-famille de façon heureuse : #définir (une durée) ; #choisir (et non subir) ; #simplifier (pour mieux partager).
Il n’y a pas de famille où les grandes retrouvailles se fassent sans efforts mutuels, sans investissement de chacun. Il ne faut pas rêver Noël en famille comme un conte d’enfant mais en définissant notre temps, en choisissant et en simplifiant, Noël aura peut-être cette année un petit goût de paradis !

Laëtitia Guitton